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Collectif

Anthologie de la poésie chinoise

Choix de poèmes par périodes : l’Antiquité (la dynastie des Zhou, les deux dynasties des Han, ~XIᵉ s.-~IIᵉ s.), les Six Dynasties et les Sui (de la fin des Han à la fin des Sui, 196-618), la dynastie des Tang (618-907), les Cinq Dynasties (907-960) et les Song (960-1279), la dynastie des Yuan (Mongols, 1279-1368), la dynastie des Ming (1368-1644), la dynastie des Qing (Mandchous, 1644-1911), les époques moderne et contemporaine Trad. du chinois par Chantal Chen-Andro, Stéphane Feuillas, Florence Hu-Sterk, Rainier Lanselle, Sandrine Marchand, François Martin, Rémi Mathieu et Martine Vallette-Hémery. Édition publiée sous la direction de Rémi Mathieu avec la collaboration de Chantal Chen-Andro, Stéphane Feuillas, Florence Hu-Sterk, Rainier Lanselle, Sandrine Marchand, François Martin et Martine Vallette-Hémery

Parution le 19 Février 2015
Bibliothèque de la Pléiade, n° 602
Achevé d'imprimer le 18 Janvier 2015
1600 pages, rel. Peau, 104 x 169 mm

75.50 € Acheter le livre

ISBN : 9782070143764
Code distributeur : A14376
GENCOD : 9782070143764

Autour du livre

Une fleur de lotus sortant de l’eau pure, / Naturelle, dépourvue de toute décoration, telle devrait être la poésie selon Li Bai. Il vécut au VIIIe siècle et demeure la figure la plus marquante de l’époque Tang, considérée comme l’âge d’or de la poésie chinoise. Mais il y a trois mille ans que les Chinois sont poètes et que leur poésie est en quête d’harmonie. Qu’elle dit le monde tel qu’il est : Affaires humaines, changeants nuages, / Pourquoi? (Gao Qi, XIVe s.). Rêve à ce qu’il pourrait être : Les fleurs de pêcher sur l’eau s’éloignent ; / Il est un autre monde, pas celui des humains (Li Bai). Aspire à l’union avec la nature : Je crains de vieillir plus vite si les fleurs sont fanées (Du Fu, VIIIe s.). Dénonce ce qui détruit les êtres de l’intérieur : Pleurs jamais taris, / Souillures jamais lavées, / Ardeur jamais consumée, / Honte jamais épurée, / Cette vie incertaine, évanescente, / Où trouvera-telle enfin son havre de paix? (Guo Moruo, 1892-1978.) Se laisse hanter par l’Histoire : Les lianes sauvages, mues par on ne sait quel amour, étreignent les os blanchis par la guerre (Yuan Haowen, XIIIe s.). Fixe pour l'éternité les moments fugitifs des amours heureuses : Défense au soleil de relever les stores de tes yeux, / Défense à la brise de brosser tes sourcils, / Personne ne doit te réveiller, / Ouvrons l’ombre d’un pin pour couvrir ton sommeil (Wen Yiduo, 1899-1946). Et rivalise avec les autres arts, peinture ou calligraphie : Le vent remue l’écume : mille pétales de fleurs ; / Les oies touchent le ciel : une rangée de caractères (Bai Juyi, VIII-IXe s).
Reproduire trois mille ans de poésie en deux fois moins de pages, il ne faut pas y songer. Mais le choix des plus beaux textes, jades entre les cailloux, est en Chine une pratique aussi ancienne que la poésie même ; la première anthologie, le Shijing, aurait été compilée par Confucius au Ve siècle avant notre ère. Dans un temps où la Chine se fait moins remarquer par l’éclat de sa littérature que par ses exploits économiques, la Pléiade propose, en quelque 1850 poèmes dus à plus de 400 auteurs, une traversée de l’océan poétique qu’elle a produit.
Il fallait faire des choix représentatifs : on s’y est efforcé, sans suivre aveuglément les anthologies chinoises. Car il convenait aussi de choisir des textes qui soient parlants pour (et puissent être dits par) le lecteur francophone. La musique des mots, les rythmes, les couleurs, les images doivent résonner dans notre langue pour que quelque chose de l’imaginaire de l’auteur nous soit transmis. Les traducteurs qui ont tenté l’aventure l’ont fait avec leurs goûts, leur talent, leur amour des textes, et l’idée que se fait chacun d’eux de la Chine et de sa littérature. Dans le paysage qu’à eux tous ils ont redessiné, chacun tracera sa propre route.

La voix des poètes

Catherine Golliau, Le Point Références (mai-juin 2015)

«Ce très beau volume de la Pléiade présente, traduits par les meilleurs sinologues, les plus grands textes de la poésie chinoise de l'Antiquité à nos jours.»

Ce que Chine chante

Jean-Yves Masson, Le magazine littéraire (mai 2015)

«Une monumentale anthologie de la poésie, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours : forte de traductions remarquables, elle révèle un continent largement méconnu.»

Telle une fleur de lotus

Alfred Eibel, Valeurs actuelles (30 avril-06 mai 2015)

«Remarquable. Naturelle et simple-comme le lotus-, telle devait être la poésie selon le poète Li Bai. Cette anthologie, à travers 2000 poèmes et 400 auteurs, reflète trois mille ans de poésie chinoise, de l'Antiquité à l'époque contemporaine. Une gageure et une réussite.»

La voie chinoise

Richard Blin, Le matricule des anges (mars 2015)

«Depuis la plus haute Antiquité jusqu'à nos jours, voici un voyage anthologique aussi magique qu'initiatique.»

«Si le plaisir est grand à lire cette Anthologie, on le doit au magnifique travail des traducteurs.»