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Anonyme

Jin Ping Mei I, II

Coffret de deux volumes vendus ensemble Fleur en Fiole d'Or Édition et trad. du chinois par André Lévy

Parution le 14 Mai 1985
Bibliothèque de la Pléiade
2976 pages, 200 ill., rel. Peau, 105 x 170 mm

143.00 € Acheter le livre

ISBN : 9782070110902
Code distributeur : A11090
GENCOD : 9782070110902

«Une œuvre éblouissante», écrivait, il y a quatre siècles, l'un des hommes de lettres les plus célèbres de Chine. Les rares privilégiés qui, à l'époque, faisaient circuler le manuscrit de Fleur en Fiole d'Or chuchotaient entre eux que c'était là le plus beau des romans jamais produits, mais l'ouvrage, qui alliait à la verdeur de ses descriptions licencieuses une ironie dévastatrice, n'attentait-il pas à la personne même de l'Empereur? Depuis, d'innombrables éditions confidentielles ont fait de ce roman la lecture favorite des vrais connaisseurs. Témoin et produit d'une crise de régime qui ne parvient pas à accoucher d'un monde nouveau, le roman s'offre à maintes
interprétations : cahier de comptes journaliers tenu par une soubrette délurée, allégorie d'une maison en perdition, servitudes de la condition féminine, ravages du désir, indécences de l'ambition, dénonciation de l'hypocrisie officielle, aspiration à la délivrance bouddhiste? L'œuvre, foisonnante, résiste à toutes les analyses réductrices.
Ximen Qing, personnage qui apparaissait dans un autre grand roman chinois publié par la Pléiade, Au bord de l'eau, est au centre du Jin Ping Mei. Généreux et cupide, habile
séducteur et amant «sur-outillé», Ximen Qing vole de conquêtes en victoires, les femmes augmentant une fortune qui lui permet de passer du statut du brasseur d'affaires à celui de mandarin militaire. Jalousies, exactions, corruption forment la trame de ce roman noir dans les fils duquel s'englue Ximen. En est-il le personnage principal? Les éditions tardives le donnaient à croire, bien que le titre, qui met en vedette trois des personnages féminins, le démentît. Mais la découverte, dans les années 30, de l'édition la plus ancienne, datée de 1618, révélait que le roman se présentait comme l'histoire d'une «ravageuse», Lotus-d'Or. C'est le texte de cette édition qui est traduit ici pour la première fois dans une langue d'Europe occidentale. Pour la première fois aussi, notre édition reproduit les gravures les plus anciennes qui
aient jamais illustré le Jin Ping Mei.