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Œuvres romanesques complètes
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Louis Aragon

Œuvres romanesques complètes

Tome V Édition publiée sous la direction de Daniel Bougnoux avec la collaboration de Philippe Forest. Préface de Jean Ristat

Parution le 18 Octobre 2012
Bibliothèque de la Pléiade, n° 584
Achevé d'imprimer le 12 Septembre 2012
1616 pages, rel. Peau, 105 x 170 mm

79.00 € Acheter le livre

ISBN : 9782070134113
Code distributeur : A13411
GENCOD : 9782070134113

Autour du livre

Ce volume contient

La Mise à mort. Appendices : Prière d'insérer de l'édition originale - Préface à «Murmure». L'Aveugle - Blanche ou l'Oubli. Appendice : Prière d'insérer de l'édition originale. Le Feu mis - Prénatalité - Tuer n'est pas jouer - Mini mini mi - Le contraire-dit - La Valse des adieux - Théâtre/Roman. Appendices : Version ancienne de «Daniel ou Le Metteur en scène» - Fin retranchée de «Maintenant l'imaginaire?» - Aragon parle de son nouveau roman (Le Monde, 29 mars 1974) - Prière d'insérer de l'édition Gallimard. [Table du Mentir-vrai].

Pour beaucoup, le roman est un miroir servant à comprendre le monde. Chez Aragon, c'est le miroir qui devient roman : «Tout ce que je vois, ma vie, la réalité même, perdant tout sens moral, tout prend valeur d'être le reflet des fictions.» Dans La Mise à mort, deux rivaux semblent aux prises, si ce n'est que l'un n'est sans doute qu'une image de l'autre. Dans Blanche ou l'Oubli, le narrateur invente une jeune femme, Marie-Noire, chargée d'arracher à l'oubli la femme qui l'a quitté, Blanche ; chaque personnage, imaginaire ou imaginant, se prétend bientôt le créateur de l'autre. Dans Théâtre/Roman se succèdent deux narrateurs, l'Homme de théâtre et l'Écrivain ; mais «est-ce un acteur qui rêve au jeune homme qu'il fut», ou l'inverse? «À votre choix», dit Aragon. On comprend que Philippe Forest rappelle dans sa notice la parabole de Tchouang tseu : le sage endormi rêve qu'il est un papillon, et se demande une fois éveillé s'il n'est pas plutôt un papillon rêvant qu'il est un sage. D'une stupéfiante liberté formelle, les trois derniers romans d'Aragon, ici accompagnés des nouvelles les plus tardives du Mentir-vrai, sont des songes partagés. Inutile d'y chercher des vérités ultimes («la vérité, cette mort de moi-même»). «Valse des adieux», façon de boucler la boucle en renouant avec l'ambition expérimentale des premiers écrits, ces textes des années 1960 et 1970 tournent inlassablement, et sans illusion, autour de l'insoluble énigme qui fut au cœur de l'existence d'Aragon : celle de l'identité.