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Georges Simenon

Pedigree et autres romans

Édition de Benoît Denis et Jacques Dubois

Parution le 7 Mai 2009
Bibliothèque de la Pléiade, n° 553
Achevé d'imprimer le 15 Avril 2009
1744 pages, rel. Peau, 105 x 170 mm

64.00 € Acheter le livre

ISBN : 9782070117987
Code distributeur : A11798
GENCOD : 9782070117987

Ce volume contient

Les Gens d'en face - Les Trois crimes de mes amis - Malempin - La Vérité sur Bébé Donge - Pedigree - Je me souviens... - Les Complices - Les Autres - La Chambre bleue. Appendice : Lettre à ma mère.

Roman exceptionnellement long et ambitieux, Pedigree (1948) est avant tout une autobiographie romancée, la réécriture de ce Je me souviens... que l'écrivain publia en 1945 et où il évoquait son enfance. Bien sûr, dans Pedigree, le héros porte un nom d'emprunt et le récit s'écrit à la troisième personne ; mais Roger Mamelin est très largement Georges enfant. Le livre retrace l'histoire d'une famille de condition modeste et, au-delà, celle de la ville – Liège – qui a vu naître l'auteur. Surtout, il donne à voir combien les images et les fantasmes que Simenon relance sans fin, de roman en roman, puisent à la même source : les expériences d'une enfance et d'une adolescence vécues dans un cadre étroitement familial et local. Avec Pedrigree, c'est en somme le lieu de prime élaboration de son imaginaire que l'écrivain met en scène.
À la vérité, une large partie de l'œuvre de Simenon croise vécu et fiction. Tous les romans rassemblés dans ce volume participent, à des degrés divers, de la quête du passé qui traverse l'œuvre. L'abandon à la confession intime n'en demeure pas moins contrôlé : le jeu du réel et de la fiction passe par quantité d'écrans plus ou moins opaques. Certains textes (comme Les Trois Crimes de mes amis) sont clairement autobiographiques ; d'autres transforment en fiction des événements vécus ; dans d'autres encore (Malempin par exemple), ce n'est pas l'auteur, mais un personnage qui se souvient ; certains, enfin, paraissent rigoureusement fictionnels, et ce n'est que latéralement qu'on peut y découvrir le travail de la mémoire. Au reste, les diverses «formules», les différences de «dosage» ne remettent nullement en cause l'unité de l'œuvre. Elles permettent au contraire de l'approfondir en rendant manifestes les fondements intimes de la création.