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Jean Giono

Un roi sans divertissement et autres romans

Édition de Pierre Citron, Henri Godard, Janine et Lucien Miallet, Luce Ricatte et Robert Ricatte. Préface de Denis Labouret

Parution le 12 Mars 2020
Bibliothèque de la Pléiade
Achevé d'imprimer le 01 Février 2020
1360 pages, rel. Peau, 105 x 170 mm

66.00 € Acheter le livre

ISBN : 9782072882913
Code distributeur : G03862
GENCOD : 9782072882913

Autour du livre

Ce volume contient

Colline - Le Chant du monde - Pour saluer Melville - Un roi sans divertissement - Mort d'un personnage - Faust au village - Le Moulin de Pologne - L'Homme qui plantait des arbres - Ennemonde et autres caractères - L'Iris de Suse.

«Si j'invente des personnages et si j'écris, c'est tout simplement parce que je suis aux prises avec la grande malédiction de l'univers, à laquelle personne ne fait jamais attention : l'ennui.» À en croire Giono, l'écriture n'aurait été pour lui qu'un divertissement. Non pas un simple jeu, entendons-le bien, mais le moyen de n'être plus «l'homme plein de misères» dont parle Pascal. Et de devenir l'une des voix narratives les plus fortes de l'histoire de la littérature.
Démobilisé en 1918, très marqué par la guerre, Giono retrouve à vingt-trois ans son poste d'employé de banque à Manosque. Une décennie s'écoule au cours de laquelle il passe son temps à rédiger, en marge de son travail, des fiches descriptives révélant l'essence véritable des clients de la banque. «Une excellente école», selon lui, pour la «connaissance du cœur humain». Puis, en quelques mois, il écrit Colline (1929) . Le monde des lettres se dispute la publication de ce premier diamant rocailleux. Cest une révélation, et une rupture ; chose alors singulière, ce roman poétique (ou conte) est composé d'un bout à l'autre au présent de l'indicatif. Latmosphère sacrificielle qui hante ces pages d'une extrême sécheresse n'en est que plus brutale. Cinq ans plus tard, Le Chant du monde s'apparente à un roman d'aventures autant qu'à un récit mythologique, nouvelle Iliade où l'homme et la nature fusionneraient d'une manière spontanée. Mais l'Histoire gronde de nouveau. Giono prône un pacifisme absolu, qui, en 1939, le conduit en prison. Libéré, il s'attelle à ce qui devait être une notice destinée à accompagner sa traduction de Moby Dick. Puis le projet dévie. Pour saluer Melville (1941) devient un roman dont Melville est le héros. Et une charnière dans l'œuvre de Giono.
Après la Seconde Guerre (et une seconde incarcération), il est pris d'une extraordinaire fièvre créatrice. Un roi sans divertissement (1947), écrit en vingt-sept jours, est, selon Pierre Michon, «un des sommets de la littérature universelle». Un sommet aussi dans l'art si gionien de rendre les silences éloquents et les ombres éclairantes. L'aventure se niche dans les phrases dont on ne saurait deviner la fin, les séquences sont montées avec une hardiesse incomparable, les niveaux de langue juxtaposés avec la plus grande aisance. Langlois, justicier paradoxal, «porte en lui-même les turpitudes qu'il entend punir chez les autres». Il éprouve comme Giono la nécessité du divertissement, dont le crime, comme l'écriture (et la lecture), est une forme.
«Giono est-il le plus grand romancier de ce temps?» se demandait Roger Nimier en 1952, l'année du Moulin de Pologne, roman du Destin (et chef-d'œuvre trop peu lu). Une chose est sûre : Giono est un grand romancier de tous les temps. Le fréquenter, c'est faire une inoubliable expérience de lecture. Ceux qui reviennent sans cesse à ses livres le savent. Quant à ceux qui auront attendu le cinquantième anniversaire de sa mort, survenue en 1970, pour s'en emparer, on les envie.

Giono. Les sortilèges d'un conteur

Mohammed Aissaoui, Le Figaro (03 avril 2020)

« A l'occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, La Pléiade publie un volume réunissant quelques-uns de ses grands romans notamment “Un roi sans divertissement”, "un des sommets de la littérature universelle” selon Pierre Michon.»

Jean Giono dans la Pléiade. Après l'œuvre complète, un florilège. Y éclate le génie de l'écrivain à scruter les passions humaines, ancrées dans une nature puissante et mythique.

Nathalie Crom, Télérama (07 au 13 mars 2020)

« Cinquante ans après sa mort, son œuvre romanesque reste d'une invention et d'une audace folles. Qu'on en juge par le sommaire de la formidable anthologie concoctée par la Pléiade (qui s'ajoute aux œuvres déjà publiées). Les dix titres retenus couvrent toutes les “époques ”de Giono, dans toute leur variété.»

Jean Giono sur ses terres

Francine de Martinoir, La Croix (12 mars 2020)

« Longtemps, à l’exception de ses lecteurs fidèles et malgré les six volumes de La Pléiade, son œuvre ne fut pas mise à la place qu’elle mérite. Réunissant certaines de ses fictions, de Colline à L’Iris de Suse, ce nouveau tome de La Pléiade ouvre l’accès au cœur de l’œuvre. »

Jean Giono. Hameaux à Maux

Gilles Martin-Chauffier, Paris-Match (09 au 15 avril 2020)

« Giono, c’est du brutal. On le lit et soudain, on est comme un coq en pâte dans son confinement parisien. Merci. »

La dangereuse croisière des rêves

Philippe Barthelet, Valeurs actuelles (23 avril au 29 avril 2020)

« Un roi sans divertissement et plusieurs autres romans de ses diverses manières nous rappellent à quel point Jean Giono fut un artificier de l’imagination. »

Giono. Le provençal universel

Jérôme Leroy, Causeur (Avril 2020)

«  Originaire de Manosque, Jean Giono (1895-1970) demeure le seul écrivain païen de langue française. Un volume de « La Pléiade » permet d’explorer différentes facettes de son œuvre lumineuse dont la nature est le cœur vivant.

Giono n’a eu qu’une seule ambition, celle de célébrer ce qu’on pourrait appeler l’alliance du vivant. Le choix opéré par le volume de « La Pléiade » qui sort à l’occasion de cette commémoration sous le titre Un roi sans divertissement et autres romans en est une belle illustration. »