Connie et Oliver dans la Pléiade
En Connie on aura reconnu Constance, Lady Chatterley, et en Oliver son garde-chasse, Mellors. Publié à compte d’auteur en 1928, circulant sous le manteau (un assez large manteau) jusqu’en 1959, objet d’un procès retentissant en 1960, Lady Chatterley’s Lover fut longtemps synonyme de scandale. Si l’on voulait bien, à la faveur de la nouvelle traduction proposée, le lire pour lui-même, le roman n’y perdrait rien. C’est en octobre que paraîtra le volume de la Pléiade consacré à D. H. Lawrence : Women in Love, Lady Chatterley’s Lover et le recueil de trois novelettes intitulé, selon les éditions, The Captain’s Doll ou The Ladybird ont été retraduits pour l’occasion par Marc Porée et Laurent Bury. Voici, à titre d’échantillon, un extrait du chapitre VI de L’Amant de Lady Chatterley (le premier dialogue entre Constance et Mellors) dans la traduction inédite de Marc Porée.
Les Larmes d’Ulysse est un livre délicieux de Roger Grenier ; paru en 1998, il est consacré aux rapports qu’entretiennent les écrivains, artistes et autres hommes d’État avec leur chien. Le titre choisi par Roger Grenier (dont le braque nommé Ulysse était honorablement connu dans les couloirs des Éditions Gallimard) fait écho à un épisode du chant XVII de l’Odyssée : de retour à Ithaque, et soucieux de son incognito, Ulysse pleure d’émotion quand il est reconnu par son chien, le vieil Argos. Mais « Les Larmes d’Ulysse » est aussi le titre d’un texte récemment découvert de Michel Tournier.
Directeur éditorial de la Bibliothèque de la Pléiade, Hugues Pradier en évoquera les coulisses et les secrets de fabrication lors d'une master class animée par François Angelier (France Culture), dans le cadre de la Scène littéraire du salon Livre Paris 2017, le 27 mars de 14h à 15h.